Signe hivernal marqué par le dépouillement, le rétrécissement vital et la domination de la nuit sur le jour, l’extrême froideur de son caractère est typique du capricornien. Comme le Cancer, il aime vivre replié sur lui-même et isolé du monde. Comme la Vierge, il est méfiant, retenu et effacé. Ce n’est pas non plus une personne expansive, comme le Lion ou le Sagittaire. En fait c’est avant tout un introverti qui vit à l’économie en prenant soin de s’extérioriser le moins souvent possible. Le caractère du capricornien s’explique par l’influence négative que Saturne exerce sur lui. Divinité romaine identifiée au Cronos des Grecs, c’est-à-dire au dieu du temps, Saturne est accessoirement le patron des paysans et des vignerons. Généralement personnifié par un vieillard nu vêtu d’un seul manteau et portant une faux dans la main, Saturne est le symbole de la mélancolie, de l’isolation, de l’impassibilité et de la rigueur. Ennemi de la spontanéité, du lyrisme, de l’enthousiasme, de la fantaisie et de toute manifestation un peu trop démonstrative, le capricornien manque de charme et de générosité. C’est un être lent qui vit au ralenti. Contrepartie positive des défauts indiqués ci-dessus, le capricornien est souvent quelqu’un d’extrêmement calme, difficilement impressionnable, enclin à la pondération, à la réflexion et à la persévérance. A l’image des cornes de bouc qui représentent le signe, il sait particulièrement bien se protéger contre les innombrables agressions du monde extérieur. D’autre part c’est certainement un des signes les plus stoï-ques qui soient : il résiste à tout, se confie peu, se plaint très rarement, pèse le moins possible sur les autres, parle peu de lui-même. La devise des stoïciens qui tenait en deux mots : « Supporte et abstiens-toi », éclaire parfaitement la fermeté du caractère capricornien.
Doué d’une mentalité défensive axée sur la préservation du monde intime de son ego, il sait aussi être obstiné dans l’effort, se montrer opiniâtre et décidé, comme le Scorpion. Dans le domaine de l’amitié il est capable d’une grande fi-délité de sentiments. Cependant, il peut rompre du jour au lendemain avec un ami qui lui a fait du tort ou qui ne correspond plus à l’idée qu’il se faisait de lui. A l’image de Saturne qui est aussi le dieu des paysans, le capricornien est un homme de la terre, au sens noble du mot, profon-dément attaché aux principes moraux qui guident sa pensée et ses actions. Sa morale « paysanne », rigoureuse et austère, méprise les compromissions, l’hypocrisie et la corruption qui avilissent souvent la qualité des relations humaines. Avant de prendre une décision, il pèsera le pour et le con-tre, analysera les avantages et les inconvénients qu’elle pré-sente, et il ne se décidera à choisir telle ou telle attitude qu’après y avoir mûrement réfléchi. La rigidité de ses con-victions l’empêche souvent d’agir ou d’entretenir avec ses semblables des rapports faciles et affectueux. Il a le défaut de tout faire passer en priorité par son esprit. Il filtre tout. En quelque sorte il a peur de la vie dans ce qu’elle peut avoir d’excentrique ou de spectaculaire. Son intelligence a le sens de la logique, le goût de la clarté et de la précision. Dans le domaine des idées il est rationaliste et cartésien : il aime les angles droits, les lignes droites, déteste ce qui est sinueux, confus et embrouillé. Dans le domaine politique et social, il respecte les lois et les règles établies, ce qui ne veut pas dire qu’il soit conservateur ou engagé politiquement, c’est-à-dire partisan d’un régime particulier. Mais étant donné qu’il est naturellement discipliné et méthodique, il ne cherchera jamais à boule-verser l’ordre social existant. A cet égard il faut remarquer qu’un certain nombre de personnalités capricorniennes échappent à ce qui vient d’être dit : c’est notamment le cas de Joseph Staline, né le 3 janvier 1879.
Au fond de lui-même le capricornien est aussi un ambitieux discret et prudent qui a l’art de ne pas le montrer. Il n’a pas l’ambition tapageuse et exhibitionniste du Lion car c’est un calculateur froid, avisé et secret dans ses desseins. Dans le domaine de la réussite professionnelle, il peut facilement occuper les premières places parce qu’il sait toujours où il va, ce qu’il veut et comment il doit procéder pour y par-venir. De plus il sait se fixer des objectifs très tôt et jusqu’à ce qu’il réalise ses plans à long terme, il sera capable, à force d’endurance et de ténacité, de mobiliser toutes ses énergies en direction du but à atteindre. D’autre part sa cons-cience professionnelle lui donne un grand crédit. Dans le domaine des relations sentimentales, la froideur du capricornien le desservira auprès de l’autre sexe. Il est d’un abord difficile, peu affectueux, pas du tout romantique, puritain et peu sensuel. Il n’a pas le tempérament dionysiaque du Lion ni l’hypervirilité du Scorpion. En un mot, il a peur d’aimer. Aspect négatif de la tendance qu’il a à se rétracter en présence de l’autre sexe, il peut devenir misogyne ou androphobe, selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Heureusement tous les capricorniens ne sont pas des pisse-froid en amour.