La papesse
La Papesse ? Qui est cette femme en Tarots de Marseille ?
C’est la «soignante» qui répare les blessures, les plaies de l’âme et du corps. C’est la grande «charitable» qu’on appelle la vie! Elle régénère les tissus et compense les attaques de la maladie. C’est une «infirmière» qui a une vraie vocation pour aider les autres et son prochain. Elle veille à l’accouchement de l’enfant, l’être qui est le nôtre, parce qu’elle est la servante du seigneur avec énergie et ferveur ! Finalement, elle est «la réalité quotidienne et cachée», celle qui produit la Grâce, ce «lait» et ce «miel» qui suscitent la beauté, la croissance, la santé.
Quel chiffre avec la papesse ?
Le «DEUX» n’est point ce nombre de malheur que créent les oppositions. Ce n’est pas le nombre du diable qui divise ce qui était uni. Tout nombre en nous-même est un élément d’union et de construction de l’amour. Nul ne peut accéder à la réalité d’aimer s’il n’a pas conscience de l’unité de l’autre.
Le DEUX est source de vérité dans l’amour. C’est l’essence de la rencontre, de l’étrange, de l’inconnu! L’UNITE nouvelle se fera par un «travail» long et patient, comme la croissance d’un enfant. C’est le «scandale» à surmonter, le barreau de l’échelle,qui nous élève vers le ciel ou nous abaisse vers la terre afin de nous mettre au niveau pour aimer. La présence du DEUX est charité du Diable. Il donne une dynamique à l’amour, qui pourrait sombrer dans la satisfaction de lui-même sans ce constant défi de l’autre. Le DEUX, c’est noire création, qui ne s’ accomplit que dans la mesure d’une opposition qui nous résiste. C’est l’âme même de la parole «aimez vos ennemis», ceux qui ne sont pas de votre âme, ceux qui ne sont pas «amis». Le DEUX c’est la tentation d’échapper à cette épreuve d’être si démuni devant l’autre. Le DEUX c’est une dualité qui conduit au combat généreux qui exerce le «pardon».
pourquoi ce nom ? Pourquoi la papesse ?
La Papesse en Tarots de Marseille c’est en quelque sorte une «mère nature» au bon visage et c’est visage est plus ancien que le monde humain. C’est ISIS et c’est tout un symbole. Elle est «mère», elle est «veuve», elle est «vierge», elle est immaculée. Elle est «déesse de l’ombre» et «lumière de nuit». Elle est «noire» mais elle accomplit l’être. Elle est la «Génitrice», celle qui engendre les âmes. Elle est «saveur de la vie» pour tous les vivants de l’univers. Elle est «sagesse» et reflète l’esprit qui conçoit en elle. Avant que le monde fut créé, elle était là, présente et réglant toute chose. Elle «enfante» Dieu dans son âme et l’être dans son sein. La «mater» c’est la «matière», c’est la chair qui donne conscience de la vie et qui nous éprouve et nous grandit. Elle «livre» sur ses genoux le texte de notre être depuis toujours connu. Car chacun existe depuis le commencement du monde. Le volume de la loi d’amour nous dicte le devoir de bonté qui conduit à la naissance de nous-même, ce «grand enfant blanc». C’est la «mère de douleurs» qui nous apprend la compassion. Elle souffre pour accoucher les âmes à l’amour.