La Tempérance
L’ange nous apprend l’amour. Il nous fait deviner l’autre. Il exerce notre oreille intérieure, celle du «fou» qui peut tout entendre.
Il nous fait percevoir les ondes qui passent. C’est’ un ordinateur de la vie. Il élève les âmes au niveau nécessaire pour que le courant passe. Il nous chuchote la réponse comme la maîtresse à l’école des petits. Mais dans notre hâte arrogante, nous n’écoutons presque ja-mais. Nos vases du haut et du bas ne se remplissent pas de l’eau vive, et les «eaux vives» sont perdues. Pour les recueillir, il faut se retirer dans le silence et la solitude, et laisser faire sans rien dire cet échange secret plus mystérieux que la fécondation qui déclenche la vie.
Quel chiffre avec la tempérance ?
Le QUATORZE, c’est ce qui permet aux quatre éléments de naître à la vie UNE et GLOBALE de l’ETRE. C’est la ROSE CRUCIFERE qui naît de son centre par l’opéra-tion du saint esprit. C’est la «loge» où réside cet «ange tempérant» qui égalise les bras de la croix ou .creuset, et en fait un «chant d’amour unique». C’est la manifestation de la Lune, qui met 14 jours à croître et 14 jours à décroître. C’est le «bijou» qui joue deux fois à l’intérieur et à l’extérieur entre les deux vases.
Pourquoi ce nom dans cette carte du Tarot de Marseille ?
L’ange est un messager qui nous transmet la «bonté» divine. La grâce qu’il nous faut deviner ! Ce qui s’élève de la parole de l’ange, c’est l’év-angile. C’est un compagnon spirituel qui nous accompagne. C’est le démon fami-lier de Socrate, le gardien de notre âme. C’est le plus fameux mercure des alchimistes sans lequel le «grand oeuvre» est impossible. C’est le Saint-Michel du «mont» au péril de la mer intérieure. Il se tient en nous, là où se touchent le ciel et la terre.
Il est mouvant. Il prend la nature et la forme que doit prendre l’âme. C’est l’intermédiaire de la «grâce». Il déclenche en nous le masculin ou le féminin à volonté. Cette lame se résume en un mot : L’échange. Pour que l’amour circule, il faut ajuster les êtres, leurs niveaux, leurs codes, leur nature, leur âge. Ce travail de transmutation immédiate et vivante, c’est cet ange catalyseur qui l’accomplit.
C’est pour cela que les «médias» qui «transmettent» ne communiquent pas, car ils manquent la présence d’un ange celui de l’autre. C’est lui qui nous donne, quand on aime, la clé du langage intérieur qui est analogie, parabole et symbole. C’est le grand traducteur de céleste en terrestre et vice versa. IL transforme l’eau en vin, c’est-à-dire le sensible en esprit, l’air en terre, le pratique en intelligence, la physique en métaphysique. Il est la source des idées du jour. Celles tirées de la sagesse divine et adaptées et préparées pour la consommation quotidienne et banale.